Station d’altitude et dernier hameau du col éponyme, Vars-les-Claux, a acquis une structure béton construite en 2000 sans être achevée et puis laissée à l’abandon au RDC d’une résidence touristique. Face à la problématique de l’obsolescence de la micro-crèche existante, la commune a décidé de mobiliser cet édifice pour déplacer la micro-crèche et créer une petite crèche saisonnière.
L’équipement regroupe deux structures réunies par des zones mutualisées : les locaux pour le personnel (salle du personnel, bureau de la direction, buanderie, rangement, vestiaires, cuisine) et le jardin d’accueil. La crèche saisonnière accueillera 24 enfants et sera utilisée par la commune durant sa fermeture (périscolaire...). La micro-crèche déménagée disposera de 15 places. L’aménagement d’un tel équipement au sein de ce bâtiment existant doit s’adapter à deux contraintes. D’une part, l’accessibilité piétonne : le bâtiment se trouvant en contrebas de la route, un travail paysager et de terrassement important sont envisagés pour la rampe accessible aux PMR et aux enfants en bas âge. D’autre part, l’absence de lumière générée par les façades aveugles (Nord et Est) dues à l’encaissement du bâtiment. Pour y pallier, différents principes techniques sont mis en place : installation d’une ventilation double flux pour les dortoirs, création de conduits de lumière extra plats, et réhabilitation des puits existants sur la toiture terrasse. Une coursive couverte commune distribue l’équipement et signale les accès en revalorisant la façade en béton brut existante.
L’histoire que raconte ce projet architectural est celle d’un matériau unique, le mélèze, qui affirme la réhabilitation dans contexte de bâtiments disparates (volumes, couleurs, matériaux, etc.). Le choix a été fait de traiter la galerie avec des troncs non délignés afin de répondre à deux objectifs : la filière bois autrement (réduction de l’artificialisation, de l’industrialisation, des pertes sur le bois), et la mise en place d’une écriture spécifique au programme de crèche et à la localisation (référence à la « forêt blanche » de Vars, registre plus rural et brut, scénographie « réenchantée »).