Le monde pastoral, bien qu’attractif sur du court terme auprès de jeunes repreneurs, s’avère dans la difficulté de garder ses bergers et aides-bergers. Dans une intention de revalorisation de ce secteur, un éleveur a mobilisé sa commune pour réhabiliter et agrandir la cabane de Fleureau.
Un projet architectural de cabane d’alpage, par sa dimension, le budget alloué à son échelle et la complexité du chantier nécessitant souvent l’héliportage, se doit d’être économe et rationnel. L’équilibre était donc à trouver entre le cahier de charge généreux de l’éleveur pour ses bergers (2 chambres distinctes, salle de bain, espace de rangement), la compréhension fine des usages constituée à partir des échanges sur place avec le berger, l’économie possible en réutilisant les matériaux de l’existant ou du site, l’usage de matériaux biosourcés pour l’extension, et la cohérence architecturale avec le volume existant et ses logiques constructives. D’extérieur, le projet se veut discret avec une surélévation la moins importante possible tout en logeant un appentis pour le matériel de travail sous les débords de toit. En intérieur enfin, chaque espace est optimisé par le dessin des menuiseries (rangement, plan de travail, échelle meunière...).
Une étude sera menée en amont du chantier avec les entreprises afin de réutiliser le bois déposé de l’existant. Une terrasse sera également réalisée avec les pierres d’une ruine voisine. L’ensemble de la charpente et des menuiseries seront en bois des Alpes.