L’espace et le temps accordé au processus de projet peut être considéré comme une option dont on peut s’abstraire, ou dont l’ersatz sont le réflexe et l’habitude. Chaque projet est unique, chaque parcelle est unique, chaque client est unique, chaque usager est unique. Aussi, l’architecte est un faiseur d’espace qui n’est pas spécialiste des fonctions qu’il dessine, ni nécessairement pratiquant des lieux où il fait projet. Face à ce constat d’humilité et tout simplement de transversalité du projet, il semble cohérent d’envisager l’importance des échanges avec la maitrise d’ouvrage et les acteurs gravitant autour, lors des phases de conception. En tant qu’architecte, nous pouvons accompagner le débat autour de projections spatiales, d’ergonomie de l’espace et d’esprit du lieu. Nous possédons les outils pour interroger sur le présent d’un territoire puis le restituer, ou pour simuler l’histoire de la parcelle à venir et questionner une intégration architecturale. Le dessin sous toutes ses formes (schémas, montages, cartographie, illustration…) est donc un médium sollicité pour l’organisation d’ateliers participatifs, de jeux sérieux, de sondages et de synthétisation.